Le mythique mur de Banos goudronné pour Poulidor !
France Bleu Landes rappelle les liens de Raymond Poulidor avec le Sud Ouest et relate l’anecdote qui fit naître le « mur de Banos », extrait ci-dessous;
« Aujourd’hui encore, dans les Landes, le mur de Banos est réputé pour sa difficulté. Les organisateurs essaient de faire passer leurs courses par le mur de Banos, comme le Tour des Landes Cycliste ou le Circuit de la Chalosse.
Ce mur est devenu un mythe, un peu grâce à Raymond Poulidor.
…Il faut savoir que Raymond Poulidor est venu sur les routes de Chalosse, le 24 avril 1965. Bertrand Lucq, habite à Mugron. Il est l’auteur de plusieurs livres sur le cyclisme et notamment le Tour de France. Il raconte cette anecdote savoureuse sur la venue de Poulidor dans les Landes, il y a 54 ans. Pour les 80 ans du Stade Montois Cyclisme, le président de l’époque, Pierre Cescutti, veut créer l’événement : une course en ligne avec Raymond Poulidor et son équipe. Il contacte alors Antonin Magne, le directeur sportif de « Mercier », qu’il connaît bien, et lui propose d’être les têtes d’affiche de la course.
Sur le principe, Antonin Magne est d’accord, mais émet une réserve : que le parcours soit suffisamment long et sélectif, comprenez qu’il faut quelques difficultés, comme un bon entraînement juste avant le début du Tour d’Espagne (qui se courait au printemps à cette époque).
Pierre Cescutti relève le défi. Bertrand Lucq raconte comme il est allé trouver le maire de Banos, au sud de Saint-Sever : « Il savait qu’il y a avait là, un chemin de chèvres, qui menait au village. Il savait que c’était une côte relativement escarpée. Il s’en va trouver le maire de l’époque, Mr Raphaël Dané * , et lui explique : voilà, j’organise une course cycliste et si vous goudronnez la route je vous fais passer Raymond Poulidor devant la porte. Le maire, quelque peu surpris, accepte face aux garanties de Pierre Cescutti. Donc, le maire de Banos fait goudronner cette portion de route et la côte de Banos, avec des pourcentages à 18%. Et le 24 avril 1965, pari tenu ! Raymond Poulidor est passé en tête en haut de la côte de Banos, devant un de ses co-équipiers de Tarbes, Robert Poulou, et un certain Luis Ocaña, qui était encore amateur et qui courait au Stade Montois. »
Cette course dans les Landes aura été bon entraînement pour l’équipe Mercier. Puisque l’un des co-équipiers de Raymond Poulidor, l’Allemand Rolf Wolfshohl a remporté quelques jours plus tard le Tour d’Espagne… » France Bleu Landes
* NDLR (et non M. Ciron comme indiqué par erreur par Bertrand Luc)